Archive pour la catégorie ‘Tchéquie’

Il y a tant à voir !

Mercredi 8 juin 2022

Après six semaines de voyage, le périple de Piche se termine. Ils ont traversé la Suisse, l’Allemagne, la Tchéquie, le Danemark, un petit bout de Suède, une partie de la Norvège sans bien sûr voir toutes les richesses que ces pays recèlent. Ils ont effectué des choix. En voici une courte énumération.

Il y a les villes aux maisons blanches, en bois, toutes proprettes des pays du nord, parfois au toit engazonné totalement végétal ; à colombage aux couleurs aussi variées qu’audacieuses des bourgs allemands épargnés par la guerre qui offrent des possibilités de déambulation sans cesse renouvelées ; les grandes villes historiques (Prague, Copenhague, Lübeck, Strasbourg…) ; il y a les dédales de canaux qui magnifient certaines cités et leur procurent toute leur beauté ; il y a les châteaux, celui de la belle au bois dormant (Neuschwanstein), de Kronborg (plus connu sous le nom d’Elseneur grâce à Shakespeare), de Fredericksburg… ; les musées, souvent d’art contemporain (l’étonnant Louisiana de Copenhague) mais aussi d’art appliqué tel la Résidence de Dresde qui renferme une des plus importante collection de trésors d’Europe et a été l’objet d’un incroyable casse en 2019, sans oublier deux musées automobiles, l’un chez Volkswagen à Wolfsburg, l’autre, le musée national automobile, à Mulhouse (exceptionnel) ; des paysages hors du commun (fjords, routes du nord…). Il y a eu également la visite de sites mémoriels profondément émouvants (Dachau, Nuremberg, Berlin, Bergen Belsen).

Après 7000 km de routes, des dizaines d’heures de marche, les Piche en ont tant vu qu’ils reviennent sur les rotules et se promettent donc de prendre enfin… quelques vacances !

A très bientôt,

Bises à toustes !

PS Quelques images pourraient venir illustrer le périple dans un futur proche…

Relents de soviètisme en Tchéquie

Jeudi 12 mai 2022

Le routard a prévenu les Piches : « en Tchéquie vous devez absolument acheter une vignette autoroute, pour ne pas attraper une amende salée ». Et de préciser que celles-ci se prennent soit à la frontière, soit dans les stations services soit à la poste. A part qu’il n’y a pas de frontière, que les stations services n’en vendent plus parce qu’il n’y a tout simplement plus de « vignette » physique. Elles sont remplacées par le scan des plaques d’immatriculation par des portiques de caméras vidéo. Si vous êtes enregistré, après avoir payé votre dû, OK sinon, boum 150 € ! Il a fallu 2 heures aux Piche pour découvrir ça après que des Tchèques les ont trimbalés de stations services en stations services. Le parcours du combattant s’est terminé à la poste de Cheb. Là, une guichetière au visage fermé, au ton revêche assène à Raoul une rafale de phrases auxquelles il ne comprend rien, tout en lui désignant un coin au fond du local. Raoul regarde ce qui s’y trouve, tout est écrit en tchèque autant dire en chinois pour lui. Il revient vers le guichet où la préposée lui jette un regard assassin. Elle est en train d’opérer une transaction avec un client relativement jeune.

Raoul tente sa chance auprès de ce dernier, « parlez-vous anglais ? ». Non seulement il répond par l’affirmative mais en plus il décide de lui servir d’interprète. Il traduit la requête de Raoul, et reçoit en retour une rafale glacée. Le client encaisse et conduit Raoul au fond du local, persuadé que c’est là qu’une machine délivre la fameuse vignette. L’interprète se plante devant un écran tactile qui propose 6 phrases en tchèque. L’homme hésite, finit par en choisir une. Nouveau choix, il appuie sur un bouton, un crin crin d’imprimante se fait entendre et la machine délivre… un numéro d’ordre pour se présenter au guichet ! Raoul et son aide sont les seuls clients, à ce moment, à la poste ! Retour au guichet ! La transaction s’engage enfin dans la gaité et la bonne humeur digne du couloir de la mort. La guichetière finit par délivrer trois pages de reçus, certifiant qu’à partir de ce jour, 11h30, le véhicule AD894SW peut circuler sur les autoroutes tchèques.

Réflexion de Raoul qui rejoint Rose restée dans la voiture : « soviétisme, pas mort » ! Cette scène et l’amabilité qui l’a traversée lui rappelant son premier grand voyage en Union Soviétique, en 1963. Soviétisme d’autant moins mort que les Piche retrouvent les mêmes visages fermés et l’absence totale de volonté de rendre service au guichet de l’opéra de Prague et chez plusieurs commerçants. En revanche, Rose et Raoul trouvent facilement de l’aide et beaucoup d’amabilité auprès de passants qui parlent anglais.

Et surtout, ils découvrent en Prague, l’une des plus belles villes d’Europe, loin devant toutes celles visitées depuis le début de leur voyage.