Un recul spectaculaire

Parfois le plus spectaculaire est ce qui ne se voit pas. Les Piche en font l’expérience sur le site du glacier Franz Joseph qui descend du mont Tasman.

Le glacier est là avec son chaos de glace bleu-vert mais il n’est plus tout à fait là où il était l’année dernière et encore moins les années précédentes. Des panneaux plantés de place en place indiquent, photos à l’appuie, “le glacier arrivait là en 1930″ puis plus loin “… en 1950″, “… en 1960″, “… en 2009″. Le recul se chiffre en km à la base et en centaines de mètres en hauteur soit un volume considérable ou apparaissent désormais des roches à nu.

Jamais les Piche n’avaient vu aussi concrètement et de façon si spectaculaire les effets du réchauffement climatique. Impressionnant.

Au glacier Fox, pas loin de là, les conséquences sont encore plus concrètes : des éboulement dus au retrait du glacier ont provoqué un changement du lit du torrent de fonte qui a détruit les chemins d’accès au dit glacier.

Afin de réduire cette catastrophe, des panneaux pédagogiques suggèrent aux passants des gestes du quotidien destinés à réduire les émissions de CO2. Lisant ce texte, Rose remarque :

- C’est bien tout ça mais pourquoi ils ne mentionnent pas la noria d’hélicoptères qui passent et repassent au-dessus de nos têtes pour montrer aux touristes le glacier “vu du ciel”? Cela en fait un paquet de CO2 que l’on pourrait éviter. Et le bruit aussi dans un site pareil !

- “Monétiser” vous dis-je, “monétiser” et tant pis pour les contradictions, répond Raoul.

Après le glacier, les Piche ont, une fois de plus, fait une marche à travers une forêt. Les forêts humides de Nouvelle Zélande sont parmi les plus extraordinaires qu’il soit. D’une densité et d’une variété de végétation qui les rendraient impénétrables si de bonnes âmes n’y avaient taillé des sentiers (ailleurs des routes, du coup magnifiques). Les troncs sont couverts de mousse, des lichens pendent des branches, des arbres fougères sont partout et même les rochers qui émergent sont moussus. Tout est vert, vert, vert et lorsque les rayons du soleil pénètrent ce paradis vert, les visions sont splendides et… gratuites. Au moins là, le CO2 recule au lieu de progresser.

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