Les Piche aux Etats-Unis
Depuis 10 jours les Piche sont aux Etats-Unis où ils vont de contrastes en contrastes.
Première escale, Honolulu sur l’île d’Oahu dans l’archipel d’Hawaï. Contraste maximum avec la Nouvelle-Zélande. Cette dernière est l’exaltation de la nature dans ce qu’elle a de plus beau, Honolulu est son exact opposé. Elle porte tous les excès de la société de consommation et du bétonnage au profit du luxe et des populations qui s’en régalent. Nulle part au monde Rose et Raoul n’ont vu autant de méga zones commerciales proposant des produits hors de prix et les hôtels qui vont avec. L’un n’allant, semble-t-il, pas sans l’autre, les sans abri sont nombreux tant les loyers ont atteint ici des hauteurs stratosphériques. Concernées les populations de Maoris (polynésiens), d’asiatiques et de métis. Les blancs sont dans le béton.
Les Piche sont conscients que leur vision d’Hawaï se réduisant à Honolulu est extrêmement partielle. Il existe une nature préservée dans d’autres îles de l’archipel mais elles nécessitent du temps pour y aller et les découvrir.
De Hawaï à San Francisco, nouveau contraste. San Francisco est une ville plus culturelle et cool que marchande et tape à l’œil. Cependant, on y voit, là aussi de nombreux sans abri tout le monde ne pouvant payer des loyers d’environ 4300 Euros pour moins de 100 m2.
Rose et Raoul ont été chaleureusement accueillis par leurs amis qui leur ont offert une journée fabuleuse : une sortie à la voile dans la baie de San Francisco entre le Golden Gate Bridge et le Bay Bridge avec rencontres de baleines (rares en ce llieu), de dauphins et de lions de mer ! Tantôt sous spi, tantôt au près serré à la gîte avec un vent frais, sous un soleil radieux. Une journée mémorable, terminée entre amis autour d’une table d’un excellent restaurant de la ville (merci Keith, Dao, Joe et Nori).
Après San Francisco, New York. Impossible de qualifier cette ville à nulle autre pareille qui réunit à elle seule tous les contrastes possibles. Tout le monde la connaît, même sans jamais y avoir été. Pourtant, la parcourir en tout sens, il y a tant à voir, laisse souvent bouche bée. Oui, ici, la forêt de béton des gratte-ciel que l’on parcours la tête en l’air (au sens propre) est souvent belle, voire très belle. Fascinante pour Raoul, fatiguante pour Rose.
En trois jours, Rose et Raoul ont vu un grand nombre de sites. Parmi eux, Ground Zero, un lieu mémoriel particulièrement réussi, sobre, ample, émouvant avec les noms de toutes les personnes ayant trouvé la mort à cet endroit.
Toutefois, Rose à noté la présence d’un vendeur ambulant ventant en grandes lettres la nature “halal” de ses produits. À deux pas de Ground Zero elle a trouvé le rapprochement hasardeux. “Honi soit qui mal y pense”, lui a soufflé Raoul.