La boxe thaï, une danse violente objet de tous les paris

Bangkok, 17 janvier 2002.

Au début cela commence très zen. Au son d’une musique lancinante les boxeurs marchent autour du ring d’une façon résolument indolente. A chaque coin, ils marquent un arrêt, se plient comme s’ils saluaient le poteau, puis ils gagnent tout aussi nonchalamment le centre du ring. Ils se mettent à genoux, se prosternent plusieurs fois puis se lèvent et se saluent. GONG. Ce n’est plus Zen du tout. Paf, un coup de pied dans les flancs, bing un direct du droit. Re-paf, re-bing, re-re-paf, re-re-bing toujours au son de la musique, durant cinq reprises de trois minutes les combattants s’envoient coups sur coups.

A la troisième reprise le spectacle se déplace derrière Rose et Raoul Piche. Debout, les spectateurs s’époumonent et agitent leurs mains comme des papillons avec deux, trois ou quatre doigts dressés. Ils parient. A la quatrième reprise le brouhaha augmente, les mains s’agitent plus fort. Cinquième reprise, GONG. Le vainqueur est désigné. Les hurlements des perdants retentissent et les grosses coupures changent de mains dans un désordre inouï. Sur le ring du «boxing stadium» de Bangkok les deux boxeurs suivant se préparent pour un nouveau combat et les spectateurs pour de nouveaux paris.

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