La beauté des routes norvégiennes

Après une visite d’Oslo sous le soleil, les Piche ont entamé la phase ultime de leur montée vers le nord (extrême pour eux !).

Ils n’ont pas été déçus du voyage. Les quelque 500 km de petites routes qu’ils ont choisies de suivre figurent parmi les plus belles qu’ils aient parcourues sur les cinq continents. Peu après leur départ ils ont emprunté une route sinueuse longeant un lac sur des dizaines de kilomètres. Le paysage était celui de prairies d’un vert profond bien arrosées, de forêts de pins, de fermes et de maisons en bois aux couleurs très nordiques allant du brun rouge au gris et au blanc, en passant par le jaune vif. Après le grand lac d’autres plus petits ont suivi puis des fleuves. Spectaculaire. Mais Rose et Raoul n’étaient pas au bout de leurs surprises, car ils ont ensuite attaqué la montagne dans le parc Hallingskarvet. Changement de décor. Autour d’eux de hautes montagnes encore enneigées, des torrents, des chutes d’eau à ne plus pouvoir les compter et une route jalonnée de piquets de bambous (!) de deux mètres cinquante de haut qui témoignent qu’ici la route disparaît facilement sous la neige. Un panneau indique d’ailleurs aux Piche que la route au-delà d’Aurland (leur destination) est encore fermée et n’ouvrira qu’en juin.

Enfin, Rose et Raoul touchent au Graal : le promontoire de Stegastein qui domine de ses 630 m de hauteur le Noeroyfjord, l’un des plus beaux du pays. Son étroitesse et la grande hauteur des falaises qui le cernent lui confèrent cette beauté.

Dans les jours suivants, après avoir découvert Bergen, les Piche ont longé des branches du Hardangerfjord tout au long d’une journée devenue pluvieuse et cela jusqu’à un petit bourg de quelques centaines d’habitants (Eidfjord) qui devient ville lorsqu’un bateau de croisière de plusieurs milliers de passagers vient s’y amarrer comme c’est le cas au moment où ces lignes sont écrites.

Après cette description personne ne s’étonnera de savoir que cette région soit la plus visitée par les touristes surtout en été. Déjà le nombre de camping-cars croisés sur les routes et sous les tunnels (environ 60 km traversés en deux jours !) est impressionnant.

Avec la semaine de pluie qui vient de commencer Rose et Raoul jalousent un peu ce mode de transport moins fruste que le leur. Peut-être un jour… lorsqu’ils seront vieux.

PS En fuyant la pluie, les Piche se sont retrouvés sur un immense plateau entièrement enneigé, seule la route était dégagée avec parfois des congères de trois mètres sur les bords. Les nombreux lacs gelés donnaient à la couche de neige qui les couvrait une superbe couleur émeraude. Une des chutes d’eau parmi les plus spectaculaires du pays se trouvait par là. Sa visite par trois degrés et forte bise a été rapidement expédiée. Mais le spectacle a continué durant des heures au fil de kilomètres parcourus à faible vitesse. Maintenant, les Piche traquent le soleil.

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