Orthodromie, loxodromie, zigzagodromie…

Rose s’étonne :

- Depuis Paris nous avons survolé Londres, le Groenland et maintenant nous traversons les Etats-Unis depuis Chicago jusqu’à la Nouvelle Orléans pour finalement atterrir à Mexico. Curieuse trajectoire !

- Tu aurais préféré Paris-Nantes-Miami-Mexico, c’est une ligne droite sur la carte…

- Oui, bien sûr.

Raoul n’attendait que ça pour faire étalage de sa science de navigateur.

- La route directe sur la carte, c’est la loxodromie. Sur ce trajet, elle est plus longue de 1600 km que la route que nous suivons qui est l’orthodromie. Simplement parce qu’on se déplace sur une sphère. La terre n’est pas plate comme une carte.

- La terre n’est pas plate ! Ca alors, tu m’apprends quelque chose Raoul !

Atterrissage en douceur à Mexico après 11 heures de vol.

- On va prendre le métro, c’est le plus simple, annonce Raoul qui a soigneusement étudié le parcours aéroport-hôtel. On change à Océania, une station, puis c’est direct jursqu’à l’hôtel.

Chargés de leurs bagages, les Piche montent et descendent des escaliers, parcourent de longs couloirs au milieu d’une foule dense et finissent par s’engoufrer dans une rame surchargée.

Première station.

- Ce n’est pas Océania ! S’exclame Rose.

- On s’est trompé, répond Raoul.

- Oui, “on”, ironise Rose…

Demi-tour, à nouveau escaliers, couloirs, foule. Nouvelle rame. 4 stations.

- Ce n’est pas direct, regarde, il faut encore changer à Garibaldi, annonce Rose.

Encore une série d’escaliers, de couloirs, la foule…

Parvenus à destination, Rose remarque un bus de ville qui s’arrête devant leur hôtel. Curieuse, elle regarde le panneau ou s’affiche le trajet et appelle Raoul.

- Lis. Ce bus part de l’aéroport et, en six arrêts, il arrive pile devant notre hôtel ! Ca, c’est de l’orthodromie !

De honte, Raoul s’enfonce sous terre comme son métro diablement loxodromique…

PS. En ligne directe ou pas, les Piche sont donc à pied d’oeuvre pour une balade zigzagodromique de deux mois dans le nord du Mexique puis en Louisianne.

PS2. Pris par leur départ, faute de temps, les Piche n’ont pas répondu aux amis qui les interrogeaient sur leur destination. Mille excuses. Les voilà renseignés.

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