Les réactions de Rose par Rose

Les textes du blog des Piche ont été écrit par Raoul sauf un, celui qui suit.

Il est donc exceptionnel.

Voici les réactions de Rose en fin du voyage de trois mois en Argentine et au Chili.

BUENOS AIRES, LE TANGO
Enchantée de me retrouver sur la piste de danse mais très impressionnée parce que mon tango est tellement plus plan plan que l’argentin !

LES TRAJETS EN BUS DANS LA PAMPA
Les bus ont beau être confortables, 20 heures c’est beaucoup pour le dos et les jambes. J’ai eu bien du mal à dormir. Et quand le jour se lève on se dit qu’on va pouvoir admirer le paysage : rien à l’horizon, mais rien de rien. Alors on bouquine.

LES ANIMAUX DE LA PENINSULE DE VALDES
Très intéressée par les lions de mer avec leurs crinières énormes : jamais vu cette espèce dans aucun livre ni reportage. Quant aux pingouins si habitués au passage des humains on les observerait pendant des heures : les mères et pères quittant le nid (trou dans le sol abrité par un arbuste) pour ramener à manger aux petits qui criaillent et qui plantent leur bec dans la gorge du parent porteur de poisson. Leur démarche dodelinante pour parcourir les centaines de mètres qui séparent la mer de leur nid est émouvante.

LES RENCONTRES
Les voyageurs rencontrés sont tous fanas de découvertes : très souvent solitaires, filles comme garçons. Les plus fortunés prennent l’avion, d’autres la moto, d’autres le vélo et beaucoup, comme nous, le bus.

LES DETAILS DE LA VIE QUOTIDIENNE
En Argentine pas de problèmes de plomberie ni d’électricité (par contre ils sont fâchés avec les serrures : pas moyen de s’enfermer dans les toilettes). Tout est propre, l’eau du robinet buvable, les supermarchés bien achalandés : trouvé de la moutarde Maille ; une bouteille de mousseux de la région de Mendoza portant l’appellation Champagne (je ne sais pas si les Champenois apprécieraient).

LA LANGUE
La prononciation est assez déconcertante : le ll se prononce ch et le y se prononce j. Mais on s’y fait !

LES ARGENTINS
Les Argentins sont sympas, prêts à aider pour vous indiquer votre chemin dès que vous vous plongez sur un plan et pas moqueurs du tout quand on leur parle un espagnol de base comme le nôtre.

LES RESTAURANTS, LA NOURRITURE
La viande n’est pas coupée comme chez nous mais quel délice ! Je ne vous dis pas les ventrées qu’on se fait quand on rentre dans un restau avec Tenedor libre (buffet à volonté : salades de toutes sortes, boeuf grillé sur la braise, agneau grillé sur des broches verticales fixes “asados”, desserts) pour 20 pesos (environ 5 euros) à Ushuaia et 7 pesos à Buenos Aires.
Et les ventrées de cerises : hum, manger des cerises en hiver !

SANTE
Nous sommes passés en l’espace de 15 jours de 36º à Buenos Aires à 10º à Ushuaia : on tousse un peu tous les deux mais le soleil est de la partie. On croise les doigts pour que ça continue et que les vacances se poursuivent sous des cieux toujours nouveaux.

Vive les vacances.

LES MAISONS
Au Chili les maisons ont des structures en bois, murs et charpente sur lesquelles sont clouées des planches en tripli recouvertes de taules ondulées et peintes. Il fait bien chaud sous ces toits.
En Argentine la brique rose est reine même dans les campagnes. Dans les salles de bains argentines subsiste le bidet avec jet d’eau réglable, c’est amusant et très pratique pour faire la lessive.

LA RUE
Dans les rues chiliennes rode une quantité effrayante de chiens pouilleux, galeux, braillards mais pas agressifs : ils dépouillent les sacs poubelle à même le sol. C’est pourquoi devant pas mal de maisons sont installés des réceptacles surélevés en ferraille.
Dans les rues des grandes villes argentines ce sont des humains qui cherchent dans les sacs poubelle qui des canettes en alu qui des chiffons ou autres objets revendables. Sans surprise, on est naturellement sollicité par de nombreux mendiants.
Comme dans tous les pays, ces deux là n’échappent pas à la règle, le plastique est roi : partout, dans les rues, sur le bord des routes traînent des bouteilles vides, des sacs de toutes les tailles et de toutes les couleurs.

LA RELIGION
Les signes de religiosité sont partout : le chapelet et autres gri-gri pendouillent aux rétroviseurs des bus, taxis, automobiles personnelles. Les chauffeurs se signent chaque fois qu’ils passent devant une église ou une petite chapelle érigée au bord de la route (et il y en a beaucoup). Des prédicateurs sur les places chantent, vocifèrent et vous promettent de vous guérir vous ou un des vôtres si vous vous joignez à eux !!! Dans ces pays les églises sont toujours ouvertes et les messes font salle comble.

EDUCATION-SANTE
Désolant, les femmes chiliennes du peuple sont grosses. Les jeunes filles boudinées, voulant être à la mode s’affublent de pantalons taille basse, de corsages collants et tout déborde. Les enfants sont obèses à tel point que de nombreux articles dans la presse chilienne sont consacrés à ce problème et que des campagnes d’informations sont prévues auprès des enfants et des parents pour arrêter ce phénomène. J’ai bien dit les femmes du peuple parce que dans les quartiers bourgeois les femmes sont minces et élégantes.
Les femmes visiblement pauvres ont une dizaine d’enfants, quand les plus favorisées n’en ont que deux ou trois. Dans les deux pays beaucoup d’enfants sont mongoliens ou difformes : pas de prévention et surtout pas d’avortement. Illégal dans les deux pays mais en discussion mouvementée en Argentine.

SALAIRES
Le salaire minimum dans la province de Mendoza est de 350 pesos (environ 100 euros) ce qui représente le prix d’un loyer. Un instituteur est payé 200 euros alors qu’un veilleur de nuit mieux rémunéré touche 220 euros.
Le salaire varie en fonction de la Province. Une manif d’instit à Salta nous éclaire : 80 euros en maternelle et 130 en primaire et collège pour 40 élèves par classe. Les femmes rencontrées nous affirment que ça arrange le gouvernement que les gens ne soient pas éduqués “plus la population est ignorante et plus elle est manipulable par l’église et par les politiques”, nous ont-t-elle dit ! Bien que l’école soit obligatoire beaucoup d’enfants n’y vont pas et rien n’est fait.
D’autres travailleurs n’ont carrément pas de salaire et sont uniquement payés au pourboire, comme ceux qui chargent et déchargent les bagages des bus.
Sur de nombreux tickets de caisse apparaît la ligne “propina no incluida”, à défaut un gros tampon vous le signale. Il semble que ce soit le seul salaire que reçoit un serveur (métier d’homme essentiellement). Main d’oeuvre gratis pour les patrons, ils sont facilement 8 à 10 à attendre le client à la porte des restaurants.

Cela termine pour aujourd’hui le lot de constats pêle mêle que j’ai noté au fil des jours mais il n’épuise pas le sujet. Il y a encore bien des choses à dire après tout ce que nous avons vu.
Rose

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