Rose “the girl from Ipanema”

Raoul la croyait plus simple. En fait, Rose est un peu snob. Pour laver son linge, elle l’amène à Copacabana. Elle le met dans le tambour de la machine et part se faire rouler dans les déferlantes qui explosent tout au long de la plage. Cela juste en face du “Copacabana Palace”. A 14 h 30 elle quitte l’endroit et met le cap sur Ipanema où elle devient “the girl from Ipanema”. Ces détails de la vie quotidienne prendront un relief particulier le lendemain, à la lecture des journaux comme on le verra plus loin.

Depuis quelques jours, les Piche parcourent Rio dans tous les sens. Ils y voient le pire comme le meilleur.

Ici d’interminables banlieues aux sites industriels en ruines, là de superbes maisons coloniales, défigurées au rez de chaussée par des commerces bas de gamme, ailleurs des quartiers huppés et au-dessus d’eux, très au-dessus, des favelas construites sur des pentes si raides qu’elles semblent attendre le premier orage pour partir en glissade. Dans le centre historique, le quartier des bureaux grouille de monde dans des rues étroites à l’heure du déjeuner.

La beauté de Rio de Janeiro tient au site extraordinaire dans lequel la ville est construite. C’est du sommet du Corcovado que l’on s’en rend compte, la vue est à couper le souffle. Un spectcle unique. Paradoxalement, le second lieu qui montre toute la beauté du site de Rio ne se trouve pas à Rio mais à Niteroï de l’autre côté de la baie de Guanabara. A Niteroï, l’alignement est parfait : l’étonnant musée d’art contemporain conçu par Oscar Niemeyer posé sur une pointe rocheuse fait face au pain de sucre, au Corcovado, à la baie et à la ville de Rio.

Autre coup de coeur des Piche, le sublime “Museu d’amanha” (”Musée de demain”) qui vient d’ouvrir ses portes. Un extraordinaire bâtiment futuriste sensé représenter un Churinga aborigène (les plus motivés chercheront ce qu’est un Churinga !)

Bref, Rose et Raoul trouvent Rio de Janeiro variée au possible, passionante mais difficile.

La sécurité  pour les visiteurs étrangers ?

-  Un Allemand a été tué il y a un an.

- Un professeur péruvien, lundi dernier. Il était sorti promener son chien à 15h dans un quartier plutôt chic. “Le chien a été retouvé vivant”, précise le journal.

- Une touriste argentine, le mercredi suivant. A Copacabana, face au “Copacabana Palace”, exactement là où Rose se faisait rouler dans les vagues, 12 heures plus tôt.

A bientôt

PS : Rose tient à préciser que se baigner à Copacabana à 2 h de l’après-midi, ce n’est pas du tout pareil que d’y boire des bières à 2 heures du matin avec des copines. C’est toute la différence entre la prudence et l’imprudence. Elle reproche à Raoul de faire des rapprochements injustifiés pour dramatiser le récit. Raoul, estime, lui, qu’il est normal de “faire saigner la tomate”.  Chacun appréciera.

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