Les Piche au régime brésilien : 15 fruits au petit déjeuner

Pour le dépaysement, le Brésil ce n’est évidemment pas l’Afrique, ni l’Asie ni même l’Amérique centrale. Néanmoins, pour les Piche les motifs de surprise ne manquent pas.

Le premier qui les met en joie dès le matin, est le petit déjeuner brésilien. Le mot “petit” ne convenant pas du tout.

Il s’agit d’un hallucinant buffet qui offre une myriade de fruits frais, de jus de fruits, de yaourts aux fruits mais aussi des variétés de pains, de gâteaux et comme si cela ne suffisait pas du jambon, du fromage, de l’omelette, des saucisses, etc… sans oublier le café brésilien. A volonté. Et de la volonté, Rose et Raoul n’en manquent pas.

Puisqu’on est dans le registre alimentaire, restons-y.

Depuis Porto Alegre, les Piche sont fanas des restaurants “au kilo”. Autrement dit, des restaurants qui proposent de copieux buffets et où l’on paye en fonction du poids de ce que l’on a mis dans son assiette. Il est ainsi possible de déjeuner (plus rarement de dîner) très correctement pour 5  à 7 euros seulement.

Autre fonction essentielle du quotidien des Piche voyageurs, les déplacements.

Rose et Raoul aiment se déplacer avec les bus de ville et non pas en taxi. Pas toujours facile de s’y retrouver mais c’est un jeu agréable parce qu’il conduit fréquemment à se tourner vers les indigènes, unanimement serviables et coopératifs. A Curitiba le système de bus est de renommée mondiale. A juste titre. Le réseau a été créé dans les années 70 lorsqu’un nouveau maire à voulu inverser la tendance urbanistique de l’époque qui consistait à ouvrir les villes aux voitures comme à Los Angeles.

Faute de moyens pour doter la ville d’un métro ou de lignes de tramways, il a “inventé” un métro de surface à base de bus de très grande capacité conçus spécialement à sa demande par Volvo. Ces long bus, articulés par deux soufflets, emportent plus de 200 passagers. Ils s’arrêtent à des quais d’embarquement abrités, en forme de gros tubes qui sont au même niveau que le plancher du bus. L’embarquement et le débarquement sont donc aisés et rapides. Des élévateurs permettent aux personnes handicapées d’accéder au quai et ensuite d’entrer dans le bus sans nécessiter d’aide. Des voies sont réservées à ces bus qui passent toutes les 5 minutes. A Curitiba, deux millions de personnes prennent le bus chaque jour.

Ce n’est pas la seule particularité de cette ville étonnante pour ceux qui ont en tête l’image des mégalopoles brésiliennes agitées, stressantes, criminalisées et criblées de pauvreté. Curitiba est une ville plutôt paisible pour comporter 1,8 million d’habitants. Le niveau de vie y est élevé et les préoccupations sociales et de “bien vivre” y sont manifestes. Le fameux maire a multiplié les places, a planté des millions d’arbres, ouvert des rues piétonnes, organisé le ramassage des déchets. Bref, il a fait d’un univers de béton quelque chose de vivable. Il a constamment été réélu…

La culture y tient une place importante.

Les Piche se sont rués sur le joyau de la ville : le musée d’art contemporain Oscar Niemeyer. Un bâtiment de béton et de verre en forme d’oeil dans le style années 60 du maître. Superbe, avec de nombreuses expositions dont certaines éblouissantes quasi au sens propre. Raoul a pris des photos qu’il montrera peut-être un jour.

Dernier agrément de Curitiba que les Piche apprécient au plus au point, la ville se situe à 930 mètres d’altitude, la température y est donc moins chaude qu’ailleurs. De toute façon, de ce côté-là les choses se sont bien arrangées pour Rose et Raoul. Depuis qu’ils ont grillé sur une plage de Florianopolis le temps s’est mis au gris et à la pluie. Du coup, de rouge façon homard thermidor, ils évoluent gentiment vers un joli brun gâteau sec.

A bientôt

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